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Condensé #21 - Semaine du 18 novembre 2021
Encore un K.O pour Google, l’Europe confirme son amende de 2,4 milliards d’euros
Another day, another fuite de données en Belgique
13 ans plus tard, l’identité du créateur du Bitcoin pourrait bientôt être révélée
En une ligne dans le reste du monde.
Par Malik Aouadi.
Sur le pouce, l’actu en bref
1. Google encore une fois K.O. face à l’UE
Grande victoire de la commissaire européenne à la concurrence Margrethe Vestager : le Tribunal européen confirme l'amende de 2,4 milliards d'euros infligée en 2017.
Qu'est-ce qui leur est reproché? En 2017, la Commission européenne avait déclaré le géant californien coupable d’abus de position dominante sur le marché des comparateurs en ligne. Gardienne de la concurrence au sein de l’Union, la Commission reprochait à Google le favoritisme dont son service Google Shopping aurait bénéficié dans plus de 13 pays européens. Cette faveur lui aurait assurer une position de domination sans partage en rendant ses concurrents nettement moins visibles pour les consommateurs.
“Méchant Google, méchant..”
Pourquoi est-ce que l'on parle d'un nouvel échec pour Google récemment? Car malgré qu’Alphabet, la société mère de Google, ait immédiatement fait appel de cette décision, le Tribunal de l’Union européenne vient de rendre son verdict, et il est loin de faire plaisir à la société américaine. En effet, le Tribunal a confirmé le montant vertigineux qui avait été établi par la Commission il y’a plus de 3 ans.
Si Google venait à faire de nouveau appel, l’affaire serait portée devant la Cour de Justice de l’Union européenne. Quoi qu’il en soit, cette décision restera symbolique car elle est la première à avoir jugé Google coupable en matière de concurrence.
2. Le statut vaccinal des Bruxellois disponible en libre consultation
Qui est touché par cette fuite de données ? Tous les Bruxellois. Pour autant que leur numéro de registre national soit connu, toute personne disposant de cette information peut avoir accès à ce statut vaccinal. Cela vise notamment les employeurs, les assurances, banquiers ou encore de nombreux fonctionnaires administratifs.
Comment ? Le plus regrettable (et inquiétant) dans cette histoire est qu’il est inutile d’être un grand pirate informatique pour avoir pu profiter de cette faille. En effet, il suffisait de simuler une prise de rendez-vous pour une vaccination sur la plateforme Bruvax, à la suite de laquelle apparaissait, ou non selon le statut vaccinal de la personne concernée, un message sur la possibilité qui lui était donnée de se faire vacciner. Par simple déduction, si ce message n’apparaît pas, comprenez que la personne liée au numéro de registre national inséré ne s’est pas fait vacciner.
Source: Le Soir.
Pourquoi c’est grave ? Tout individu a le droit que ses données de santé restent privées. Au même titre que les données relatives aux convictions religieuses ou à l’orientation sexuelle, le statut vaccinal est considéré comme une donnée sensible par le RGPD et doit par conséquent faire l’objet d’une protection accrue. Au-delà de l’aspect juridique, ce genre d’évènement est susceptible d’affaiblir le niveau de confiance entre les citoyens et les pouvoirs publics, déjà très fort ébranlé par la crise sanitaire.
Quel est l’état de santé du système de protection des données en Belgique ? Une chose est sûre, la situation pandémique que nous vivons depuis près de 2 ans a révélé une multitude de brèches au sein du gouvernement et de sa capacité à protéger nos données. En voici une liste malheureusement non exhaustive :
Une indépendance plus que bancale de l’Autorité de Protection des données, minée par des incompatibilités légales et des conflits d’intérêts en tout genre ;
Une procédure lancée par la Commission européenne à l’encontre de la Belgique pour infraction grave au RGPD ;
L’institution d’un mystérieux et controversé Comité de Sécurité de l’information, décideur seul du sort des données, et ce, sans contrôle ;
Un Frank Robben, juge et partie dans le domaine, et la Smals, son « bras armé informatique » (dixit Le Soir).
L’institution de la Vlaamse Toezich Commissie, sorte de régionalisation de la protection des données, qui a été considérée comme contraire au RGPD et à la Constitution mais qui existe toujours bel et bien.
Sur le sujet: Le casse du siècle sur la vie privée des Belges, une enquête du Soir.
3. L’identité du créateur du Bitcoin pourrait bientôt être révélée grâce à un procès en Floride
Qui a créé le Bitcoin ? 13 ans après la publication du fameux livre blanc introduisant le principe du Bitcoin, l’identité derrière le pseudonyme de Satoshi Nakamoto est toujours inconnue. À travers leur action en justice, la famille Kleiman entend prouver la copaternité de Kleiman à l’égard de la monnaie numérique. De son côté, Craig Wright, un programmeur australien, prétend en être l’unique fondateur.
Quel est l’enjeu du litige ? En apparence, le différend semble ordinaire : la famille d’un homme décédé, David Kleiman, poursuit l’associé du défunt en vue de régulariser le contrôle des actifs qui leur ont été transmis. Petite précision importante, ces actifs valent à ce jour plus de 64 milliards de dollars (selon la valeur actuelle du Bitcoin). En effet, il est estimé qu’entre 2009 et 2010, Nakamoto aurait miné 22 000 blocs et aurait donc généré plus d’1,1 million de bitcoins sur son compte numérique.
Comment prouver formellement l’identité du fondateur ? Selon de nombreux experts, la véritable identité de Satoshi Nakamoto ne peut être rapportée qu’à travers l’utilisation de la clé privée liée au compte litigieux. Ainsi, il est fort probable que les parties à l’instance soient amenées à devoir prouver la possession de cette clé, notamment en effectuant un transfert de monnaie à partir de ce compte.
Par le passé, nombreux ont été ceux qui ont voulu se faire passer pour le fondateur du bitcoin, sans qu’aucun ne puisse réellement aboutir à cette démonstration.
Sur le sujet: Le mystère Satoshi - Aux origines du Bitcoin, une mini-série visuelle d'ARTE passionnante.
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